Résumé :
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Notre avis : Avec Les Primitives, Padam continue de donner à la chanson dite néoréaliste des allures conviviales d'auberge espagnole. A l'exception près et majeure qu'il bouscule le carcan dans lequel il avait fini quelque peu par s'enfermer, une manière d'éviter le surplace et l'écueil de la redite. S'il n'a pas son pareil pour mélanger les genres, Nader élargit le spectre en injectant de petites touches électroniques sur ordinateur sans jamais tomber du mauvais côté. Une cohabitation probante et généreuse avec une musique du monde ouverte à tous les vents. C'est un album festif, alerte, vivant, fourmillant de trouvailles, de rimes et de fulgurances rythmiques déboulant sans crier gare. Un morceau de Padam, c'est plusieurs idées jetées dans une valise, avant la fuite. Armé de sa poésie urbaine décomplexée, Nader brouille cette fois-ci davantage les pistes. Des textes aux contours plus flous et qui laissent libre cours à l'imaginaire de l'auditeur. "Mon écriture est moins réaliste et appuyée qu'avant. J'avais envie que les gens y mettent ce qu'ils veulent. Par exemple, j'ai posté la chanson Mémère sur Facebook et chacun la comprenait de façon différente. Je trouve cela assez jubilatoire". Ce qui n'empêche qu'on retrouve son goût exquis du paradoxe où se mêlent tendresse, ironie et désinvolture pour croquer des personnages aux actions et destinées ambiguës. Padam dévore la musique.
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