Résumé :
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Entre jazz et musiques du grand sud, le pianiste cubain est l'un des sorciers les plus éclectiques du village global. Dérivé de la langue yoruba d'Afrique, le nom de son nouvel opus est un clin d'oeil à la culture de son île natale ; la musique est au diapason : ballades et pièces au groove subtil, baignées dans une afro-cubanité enrichie d'un zeste d'électronique... Aussi à l'aise au Fender Rhodes que devant son piano à queue, Omar Sosa trône, telle une sentinelle de continents musicaux qui s'entrechoquent. Pour la première fois depuis Free Roots et Bembon (les deux disques qui l'ont fait connaitre en France) ce nouvel album contient plusieurs morceaux avec des voix. C'est ainsi qu'Omar, qui vit en Espagne depuis quinze ans, a travaillé plusieurs titres avec le chanteur de flamenco José "El Salao" Martín, ainsi que deux morceaux avec le poète-rappeur américain Kokayi.
Notre avis : Entre jazz et musique du grand sud, le pianiste cubain est l'un des sorciers les plus électriques du village global. Dérivé de la langue yoruba, le nom de son nouvel opus est un clin d'oeil à la culture de son île natale, la musique est au diapason : ballades et pièces au groove subtil, baignées dans une afro-cubanité enrichie d'un zeste d'électronique. Aimant les mélanges savamment dosés, Omar Sosa est un être fin et cela s'entend. Sur des compositions solidement charpentées, il crée des ambiances à base de jazz, de hip hop et d'une touche cubaine omniprésente sans être envahissante. Sa musique spirituelle (mais non pas cérébral) et, surtout, tellement sensuelle emmène l'auditeur vers des contrées à la fois urbaines et ouvertes vers des paysages aérés. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si l'homme ne s'habille que de blanc. Les chansons Omar Sosa sont à son image : dans l'air du temps, mais avec cette pointe d'originalité qui les rend immédiatement reconnaissables.
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