Résumé :
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"Adieu, Herr Boulez." C'est ainsi que Pierre Boulez fut apostrophé par la presse, en 1966, lorsqu'il annonça sa décision de rompre avec l'organisation officielle de la musique en France. Il est vrai qu'à la même époque, sa carrière de chef d'orchestre prenait un envol international, particulièrement en Allemagne, et que le compositeur était le plus farouche défenseur de la jeune tradition sérielle allemande. Vingt ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les plaies n'étaient pas complètement refermées. La musique officielle en France résonnait des préceptes néo-classiques de Nadia Boulanger et d'une tendance à la démocratisation. Cette anecdote est représentative des rapports parfois houleux que Pierre Boulez a entretenus avec les instances officielles, mais certainement pas de sa personnalité. Ceux qui l'ont approché, en particulier, les musiciens d'orchestre, ont pu apprécier son amabilité, son professionnalisme, sa gentillesse.
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