Résumé :
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Avec Thinning, son premier EP sorti sur un petit label de Washington en 2016, Snail Mail aka Lindsay Jordan ne s'attendait probablement pas à devenir la nouvelle coqueluche de la scène indie US à seulement 16 ans. Son jeu de guitare habile, fermement ancré dans l'héritage laissé par les meneuses du rock féminin des années 90, attira en effet rapidement les retombées médiatiques rares pour son âge : Pitchfork, Noisey, Fader, etc? mais aussi le New York Times et New Yorker consacrèrent la jeune femme qui finit par rejoindre l'écurie Matador pour un premier album bien attendu. A travers Lush, l'Américaine déploie sa voix claire, son sens du rythme et sa plume aiguisée, pour nous parler du chaos et du désordre qu'implique le fait de grandir : les modes qui s'enchaînent, les ""house parties"" gênantes, les crush qui nous retournent l'estomac et les séparations déchirantes. Ce premier opus nous envoie parfois dans des montagnes russes émotionnelles, collant à la personnalité dynamique et explosive de la demoiselle. 'Pristine', le second titre de cet album, nous projette d'emblée dans l'univers de Lindsay Jordan aux prises avec l'ennui de la banlieue, l'amour à sens unique, l'adolesence, la vie. Enregistré avec le producteur Jake Aron (Solange, Grizzly Bear, Jamie Lidell, Empress Of...) et l'ingénieur du son Johnny Schenke (Parquet Courts, The Drums...), avec la contribution de ses musiciens sur scène Ray Brown à la batterie et Alex Bass à la basse, Lush sonne presque comme une oeuvre cinématographique, un moment de vie et parfois de détresse dans la banlieue de Baltimore, le tout conté admirablement tel le 'Suburbs' des Canadiens d'Arcade Fire.
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