Résumé :
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Norman Moonbloom est un rêveur qui n'a jamais réussi à aller au bout des choses. Après des études avortées, il se voit confier par son frère autoritaire un poste de gérant de plusieurs immeubles à New York, pour la plupart défraîchis et sur le point de s'écrouler. D'un air distrait et distant, il fait la tournée des locataires pour récolter ses précieux loyers. Mais alors que la mission semble des plus simples, il va devoir se confronter à l'intimité des autres. Et les personnages qui peuplent ces appartements sont hauts en couleur. Il y a Karloff, un Juif d'Europe centrale centenaire qui a choisi de vivre dans la crasse et de boire pour oublier. Stan Katz, le joueur de trompette blanc qui partage un appartement avec Sidone, un batteur noir homosexuel ' les deux font la bringue à défaut de faire la paire. Des familles étriquées, des couples qui se disputent à coups de jets de bouteilles, des professeurs alcooliques qui récitent du T.S. Elliot en conspuant la société. Sans parler de leurs récriminations constantes : réparer ceci, réparer cela, boucher ce trou, repeindre, remplacer, vider' Sortant peu à peu de sa léthargie, c'est plein d'entrain et de façon frénétique qu'il va alors tenter de remettre à neuf ces immeubles et de rafistoler ces êtres bosselés, et prendre du même coup conscience de sa propre existence. Edward Lewis Wallant nous entraîne avec Moonbloom au coeur d'un microcosme grouillant de vies qui, à la façon d'un George Perec dans La vie mode d'emploi, dresse un tableau de la comédie humaine drôle et émouvant. 'Tous les romans qu'il a eu le temps de terminer durant sa courte vie sont de parfaits petits chefs-d'oeuvre. Moonbloom est un livre plein de charme, traversé par un comique léger non exempt de mélancolie.' Dave Eggers (extrait de la préface) Edward Lewis Wallant Souvent comparé à Saul Bellow, Bernard Malamud ou Philip Roth, Edward Lewis Wallant (1926-1962), écrivain juif américain, a commencé à écrire à l'âge de 31 ans. Après avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, il a étudié dans une école d'art à New York et est devenu directeur de publicité. Mort d'une rupture d'anévrisme à 36 ans, il laisse quatre romans. Deux ont été publiés de son vivant : The Human Season et Le Prêteur sur gage (Points, 2017), deux à titre posthume : The Children at the Gate et Moonbloom. Redécouvert au début des années 2000 aux États-Unis, il s'impose comme un auteur culte.
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