Résumé :
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« J’ai l’oeil, je n’oublie à peu près rien, ce que j’ai oublié, je l’invente. J’ai toujours fait ça, comme ça, c’était mon rôle dans la famille, jusqu’à la mort de la grand-mère Lucie, la vraie mort, la seconde. Elle ne voulait personne d’autre pour lui raconter, elle disait qu’avec moi elle voyait mieux qu’avant son attaque. » Le Franprix de la rue du Rendez-vous, à Paris. Ils sont trois : une femme, qui regarde ; Gordana, une caissière ; et l’homme encore jeune qui s’obstine à passer en caisse 4, celle de Gordana, chaque vendredi matin. Cette femme qui regarde, Jeanne Santoire, est celle qui dit « je ». C’est par elle que tout existe. Elle imagine, suppose, une vie, des vies, au présent, au futur et au passé, pour Gordana et pour l’homme
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