Résumé :
|
Edith Giovanna Gassion est née à Paris le 19 décembre 1915. Fille d'une "goualeuse" et d'un acrobate, elle est confiée à l'âge de deux mois à sa grand-mère qui tenait un hôtel... douteux. Chétive et malingre, elle devient aveugle à huit ans. Très croyante, Edith prie sainte Thérèse de Lisieux et retrouve miraculeusement la vue. Son père l'ayant récupérée à douze ans, elle l'assiste dans ses numéros aux terrasses des cafés, puis se met à chanter dans les rues. Un jour, Louis Leplée, directeur du Gerny's, le cabaret le plus élégant de Paris, l'entend et la convoque pour une audition. Elle débute deux jours plus tard sous le pseudonyme de la Môme Piaf. Malheureusement, Louis Leplée est trouvé assassiné quelques semaines plus tard. Elle est interrogée longuement et cela jette une ombre tellement mauvaise sur sa réputation qu'elle ne trouve plus aucun engagement. Désoeuvrée, presque désespérée, elle rencontre Raymond Asso, parolier de grand talent, qui devient son manager et son pygmalion tout à la fois, qui lui écrit Mon légionnaire, créé par Marie Dubas, Le Fanion de la Légion, Je n'en connais pas la fin, C'est lui que mon coeur à choisi, etc. Pour roder son nouveau tour de chant, elle participe à un grand gala organisé au Vel' d'Hiv par le front populaire. Au beau milieu de la première chanson, il arrive ce qui aurait pu être une catastrophe pour une autre qu'elle : le micro tombe en panne. Qu'importe, la voix d'Edith monte jusqu'aux gradins, puissante, vibrante, poignante, et vient les frapper en plein coeur. Une petite fourmi perdue sur une gigantesque estrade est en train de leur donner le "choc" de leur vie. Le lendemain, toute la presse parle de l'exploit de la Môme Piaf. Pour ses débuts à l'ABC en 1937, la Môme cède le pas à Edith Piaf et l'on peut lire dans les gazettes : "Hier soir, une grande chanteuse est née !" Et, pendant trois ans, transfigurée, sa petite croix d'or au cou, elle fait triompher les chansons de Raymond Asso. Puis elle crée L'Accordéoniste en 1942, De l'autre côté de la rue, Le Disque usé en 1943, Y'a pas de printemps, La Vie en rose en 1945, qui sont sur toutes les lèvres. Alors, elle part pour les Etats-Unis avec les Compagnons de la Chanson. Les tournées en France et à l'étranger se succèdent et en 1947, dans un cocktail à New York, on lui présente l'homme qui va bouleverser sa vie : Marcel Cerdan. C'est l'état de grâce. Edith rencontre pour la première fois un homme désintéressé, simple, généreux et très bon. Elle est rayonnante de joie. Hélas ! l'avion Paris-New York s'écrase le 17 février 1949. Edith ne s'en remettra jamais. Elle écrit à sa mémoire le merveilleux Hymne à l'amour. Elle continue cependant son métier, qui lui permet d'oublier momentanément sa douleur, repart aux Etats-Unis avec Moustaki, l'auteur de Milord, et effectue une rentrée triomphale à l'Olympia en 1956. La maladie la ronge, on la croit perdue et coup de tonnerre : Edith Piaf est affichée à l'Olympia le 29 décembre 1960. Elle y est vocalement éblouissante et reçoit une ovation monstre d'une foule médusée par une telle puissance dramatique. "Non, je ne regrette rien", dit-elle. Elle lutte encore et toujours avec la maladie et remonte sur scène avec Théo Sarapo qu'elle vient d'épouser. Elle triomphe encore une fois avec A quoi ça sert, l'amour ? et meurt le 11 octobre 1963, le même jour que son ami Jean Cocteau.
|