Résumé :
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La musique de Lindigo, imparable, réveille secoue, convie les cinq sens, tambours battants. Une potion magique ? Pas loin. Enracinée dans la pure tradition des Servis Kabaré, portée par l'esprit des ancêtres, leur recette n'en galvanise pas moins les pistes de danse des discothèques. Avec force, engagement, et spiritualité, la bande met le feu... Boum ! Nous voici aujourd'hui, au sortir du cinquième album, un chiffre symbolique : "Le cinquième, c'est le petit doigt qui se referme. C'est le poing qui se tend, dit Olivier. Dans Mi lé Sek Mi lé ("Je suis ce que je suis"), nous cessons les faux-semblants, les discours détournés, pour emprunter une route radicale, rebelle, engagée, pavée des dallages d'une saine colère. Nous renouons ainsi avec l'esprit du maloya : le combat - pour la reconnaissance de notre musique, pour notre île, notre histoire, notre famille, nos ancêtres. Stop au ramollissement des consciences, aux seules explosions de joie : place à l'affirmation. Je suis né maloya, je transpire maloya, je crèverai maloya. Avec ce son qui coule dans mes veines, j'exprime aujourd'hui la charge qui me pèse sur le coeur". Dans cet album, sa voix se devine alors plus personnelle. Plus intime, aussi. Avif, son coeur livre coups de gueule et petits chagrins ; son art conte ses observations sur la vie, ses tracas, les chroniques, parfois sans tendresse ni complaisance, de son existence d'artiste. Mi Lé Sek Mi Lé, l'album de la maturité ? Assurément, Lindigo, face au miroir, affirme sa signature, revendique ses propres épices.
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