Résumé :
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Notre avis : Odezenne avec Dolziger str. 2, creuse le sillon d'un western urbain, âpre, plus que résolument cynique et - faussement - revenu de tout. Sur des nappes synthétiques, au gré d'une électro stroboscopique ou ascétique, Jacques, Alix et Mattia cultivent le spleen sous influence et le double sens vertigineux. Entre road movie et space opera qui tourne au bad trip (Santana), sur la ballade faussée qu'est Cabriolet, ou le temps d'un Souffle le vent qui flirte avec une italo-disco sous codéine. Rimes abruptes, syncopes rythmiques, désaveu : en exploitant la palpitation des clubs à moitié vides et un hyperréalisme, Odezenne convoque dans un même élan variété désenchantée et surréalisme local. Paradoxal, vénéneux, Dolziger str. 2 prend l'auditeur à contresens et joue les révélateurs au coeur de l'époque. Groupe inclassable, entre rap, chanson française et poésie velvetienne, Odezenne tisse sa toile, grâce à son originalité et intégrité artistique.
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