Résumé :
|
Découvrez l'univers atmosphérique et envoutant de la songwriter et multi-instrumentiste la plus captivante du moment L'artiste fusionne brillamment l'esthétique des bandes originales des années 60 et 70's, combine lyrisme et folk, soul et jazz psychédéliques, le tout sublimé par sa voix de sirène cosmique. The Visitor, le premier album de Kadhja Bonet, provoque, dès les premières secondes, une sensation d'émerveillement, justifiée par la composition riche et délicate de l'oeuvre et sublimée par la voix de Kadhja - prononcer kadya'. L'artiste californienne nous invite au voyage dans un monde atemporel, entre classique, jazz, soul et folk, sans se définir précisément, mais en conservant une dimension magique, capable d'unir magnifiquement tous ces genres au fil des 8 titres qui constituent l'album. Issue d'une d'une formation en musique classique, Kadhja a d'abord appris le violon et l'alto, s'est initiée à la flûte et la guitare, et y a développé ce singulier talent de composition qui structure chacune des notes de l'album. Bien qu'elle s'entoure d'amis comme Te'amir Sweeney à la batterie (Aloe Blacc) , Low Leaf, Peter Dyer (Aloe Blacc, St Vincent) , Randal Fisher et Itai Shapira à la harpe, aux synthés, à la flûte et à la basse, Kadhja Bonet joue tout de même une majeure partie des instruments elle-même : guitare, violon, flûte et des choeurs qui garnissent ses paysages musicaux. Et comme si cela ne suffisait pas à assurer l'indépendance de sa vision, Kadhja a aussi produit The Visitor, en déléguant tout de même la plupart du travail de mix et d'enregistrement à son assistant producteur multi-instrumentiste Itai Shapira (Herbie Hancock, Sly Stone, Rhye). Pour ceux qui aiment : Nina Simone, Astrud Gilberto, Lianne La Havas, Ala.ni, Julia Holter...
Notre avis : Voilà un premier album dont le miel, et particulièrement le titre Honeycomb provoque l'enchantement. Honeycomb ou les alvéoles de la ruche, et tout le miel ici, vous l'entendrez, vient de la voix d'une certaine Kadhja Bonet. Une jeune chanteuse américaine dont on parle beaucoup et qui ravit. Elle a 28 ans, est née en Californie, a fait des études de violon... et c'est à peu près ce que l'on sait d'elle. La chanteuse entretient un certain mystère. Personne d'autre que Kadhja Bonet à la manoeuvre dans cet album qu'elle a entièrement produit, enregistrant toutes les cordes, guitares et parties vocales, signant paroles et musique, à l'exception d'une adaptation qu'elle propose à partir d'une composition de Jaco Pastorius et de cette reprise de Milton Nascimento "Francisco" avec ces effets de progression subtils... Autre aspect de l'album, quasi parfait, en ouverture un titre où elle ne chante pas, mais où brille tout son talent de synthèse entre hip-hop, cordes, choeurs entêtants, flûte traversière. Si certains y voient une "volupté ensorceleuse", reste qu'on s'interroge quand tout semble résister à la moindre critique, sur un objet aussi parfaitement doux et agréable, dont on se demande s'il est parfaitement inoffensif, à l'image de la comédie musicale La la land qui tombe à point nommé comme pour nous faire oublier "Trump Land". On se quitte sur ces derniers mots japonais glissés par Kadhja Bonnet "Ah sakura mono no aware" : "à fleur de cerisier, empathie pour l'éphémère..."
|