Résumé :
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Avec Stupeflip, l'attitude 2.0 est déjà dépassée, et sans jamais trop dévoiler de son mystère, le Crou répand son virus, organise un télescopage entre l'esprit d'Hara Kiri et la mise en abîme d'un Bourdieu, héritier d'un situationnisme appliqué à l'ère des réseaux virtuels. Le Stup déclare la guerre joyeuse et rallie une fois encore ses troupes enchantées d'en découdre. Plus proche de la fornication effrénée que de l'amour courtois, du pogo que de la danse de salon, Stupeflip revient foutre le bordel. On n'en attendait pas moins.
Notre avis : Ne rendant des comptes qu'à lui-même, le crou sort en quatrième album. Les fidèles y retrouveront Cadillac et les acolytes familiers de King Ju, renforcés de quelques autres, personnages typés, fictifs ou réels, qui font le sel de ce voyage sonique décoiffant. Comme dans un gang band musical, les genres hip hop vintage, variété cheesy, pop déviante, rock mal élevé, rap rural, sont conviés à mélanger leurs fluides, sans souci de prophylaxie, des convenances et encore moins des formats. Avec Stupeflip, l'attitude 2.0 est déjà dépassée, et sans jamais trop dévoiler de son mystère, le Stup répand son virus, organise un télescopage entre l'esprit de Hara Kiri et la mise en abîme d'un Bourdieu, héritier d'un situationnisme appliqué à l'ère des réseaux virtuels. On se laisse coloniser par ces concassages de beats crades, ces caisses claires qui claquent, ces samples malins, ces mélodies à vous fendre le coeur et ce discours ébouriffant qui synthétisent une oeuvre humaniste, qui filtre la connerie ambiante. Le Stup déclare la guerre joyeuse et rallie une fois encore les troupes enchantées d'en découdre sur des hymnes roboratifs et percutants. Plus proche de la fornication que de l'amour courtois, du pogo que de la danse de salon, Stupeflip revient foutre le bordel. On n'en attendait pas moins.
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