Résumé :
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Notre avis : 2011. Late of the pier s'étaient séparés il y a un an seulement, le nom de La Priest n'évoquait encore rien, et Connan Mockasin révélait tout juste son grand Forever dolphin love. Un temps qui semble déjà remonter à une éternité en somme. C'est pourtant ici que se situent les origines de l'un des albums les plus étranges de cet automne, trente minutes d'expériences et jeux variés qui auront mis cinq longues années à voir le jour. Si Soft Hair est un album qui tente de s'échapper des sentiers battus de bout en bout, il apparaît aussi étrangement raisonnable. C'est sans doute ici que les cinq ans de travail auront fait la différence, permettant aux deux musiciens de trouver un équilibre presque parfait entre leurs nombreuses expérimentations électroniques et la nécessité de ne pas tomber dans l'égarement. Aussi déroutant que cela puisse paraître, le propos de Soft Hair apparaît extrêmement réfléchi, articulé autour d'une pop groovy et une écriture minimaliste qui préfère la clarté de chaque son à la superposition excessive de couches. A y songer plus sérieusement, il n'y avait aucune raison pour que cette rencontre entre les univers déjantés de Connan Mockasin et Sam Dust ne fonctionne pas pour quiconque apprécie leurs dérives musicales mutuelles. Soft Hair reste tout de même une excellente surprise et l'une des sorties les plus intéressantes du moment.
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