Résumé :
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Lors de la parution de son précédent album Voyage, couronné d'un beau succès critique et commercial, Télérama décernait ses prestigieuses ffff en écrivant : « Délicieuse est le mot qui vient quand on écoute Youn Sun Nah. Mais la jeune Coréenne est aussi émouvante, radieuse, parfois drôle, toujours sensuelle et nocturne. La voix donne l'idée même de la justesse, avec des trilles dans l'aigu qui vous vrillent. » Récemment décorée du grade de Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres, Youn Sun Nah est de retour au disque avec un nouvel opus très attendu, Same Girl. Entourée de ses fidèles musiciens, déjà présents sur l'album Voyage - les excellents Ulf Wakenius (g), Lars Danielsson (b), Xavier Desandre- Navarre (perc) - la piquante Coréenne est effectivement toujours la « même fille » et nous propose un nouvel enregistrement homogène et intimiste, aux accents européens, américains et asiatiques. Au carrefour du jazz, de la pop, de la chanson et du folk, Youn Sun Nah surprend, capte l'auditeur, le subjugue, le charme, l'hypnotise. Entre minimalisme, retenue et exubérance, le CD est composé d'un magnifique choix de onze chansons. Youn donne libre cours à son talent unique, sans aucune contrainte ou entrave stylistique. Ainsi, le standard de jazz My Favorite Things côtoie le classique de Metallica Enter Sandman, et la troublante Chanson d'Hélène de Philippe Sarde - interprétée en français aux côtés du récitant Roland Brival - une magnifique folk-song coréenne. A noter également quelques raretés avec la vibrante reprise My Name Is Carnival de Jackson C. Frank, ou le bluesy Moondog de Terry Cox, batteur de son état pour Bowie, Elton John ou Aznavour. De superbes compositions originales de Youn et de son guitariste complètent enfin un vibrant ensemble. Avec sa technique sans faille, cette voix souple et céleste, limpide et précise, Youn Sun Nah virevolte, tournoie, change de registre.et nous laisse admiratifs, heureux, émus, sans voix. Comme tous ceux qui l'ont déjà vue sur scène. Lorsque La Chanson d'Hélène égrène ses dernières notes, il ne reste qu'une seule chose à faire : réécouter l'album. Encore. Et toujours.
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