Résumé :
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Un peu plus de dix ans après avoir monté son big-band flamboyant, voici que Fred Pallem revient nous offrir un quatrième voyage aux croisées du jazz, du rock, de la pop et des musiques de films hantées de belles cylindrées. Après un premier album éponyme, fanfare honorant les influences d'Ives et Mingus, un "Retour", vrombissante course-poursuite toute de cuivre sertie puis une "Grande ouverture", album anniversaire avec des hôtes tels que Sébastien Tellier et Piers Faccini, c'est aujourd'hui à la tête d'une formation de dix musiciens - une épure qu'il souhaitait pour aérer sa narration - que Pallem évoque le cinéma de genre qui le passionne depuis l'enfance. « Cet album a été pensé comme une B.O. sans le film, avec la volonté de convoquer des images. C'est un album pour tripper, se faire son propre scénario. » De thrillers italiens aux séries Z d'après-guerre en passant par la gaudriole érotico-franchouillarde des nanars français des années 70, Pallem invoque ici le cinéma qui l'a nourri. Il impressionne par les compositions et l'orchestration. Des titres à la fois audacieux, singuliers sans jamais être hermétiques, sexy sans vulgarité, drôles sans grand-guignol, menaçants sans lourdeur, mélancoliques sans tristesse, enflammés sans pompe, délicats sans mièvrerie, d'une élégance folle. Jamais là où on l'attend, il étonne et ravit. Le principe de plaisir éclate partout, sous une structure ciselée au bistouri, avec une grande générosité. De sérénades en cavalcades, "Soundtrax" est un aller-simple qui vous emmène là où vous ne pensiez plus aller, de vertigineuses volte-face en échappées belles d'un grand écran rêvé. Pallem nous fait relire, à sa sauce, l'histoire de la musique et du cinéma, avec légèreté, intelligence et plaisir.
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