Résumé :
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4ème album studio de la chanteuse-songwriter-musicienne, un jalon créatif intense qui transcende toute différenciation entre genres musicaux - jazz, blues ou R&B. Une déclaration enthousiasmante, à la fois musicale et sociale. Currency of Man fait un bond en avant. Avec cet album, Gardot emmène ses talents de songwriter moderne dans une direction très différente de celle que prenait son album précédent, The Absence. Melody explique : " Tout album est un voyage, et à certains égards ce disque est un saut dans l'inconnu. Après avoir passé du temps à Los Angeles, j'ai constaté que toutes ces chansons parlent de gens que j'ai rencontrés : des gens qui faisaient l'expérience de la vie en marge Mais cette voix extraordinaire, et cette attitude sous-jacente qui respire force et grâce, restent indéniablement celles de Melody Gardot ; elles rappellent instantanément cette rare combinaison de talent naturel et de sophistication musicale avec laquelle la chanteuse saisit son public et le tient au creux de sa main. Elle ajoute : Nous avons des cuivres comme une session slam et ces arrangements cinématiques qui sont quelque peu existentiels C'est un corpus où Larry et moi découvrons un côté électrique à ces chansons, ce que je n'ai jamais encore fait C'est toute une exploration mais, qu'il est bon d'avoir quelque chose de nouveau, et même d'un peu étrange..! " SPÉCIFICITÉS DE L'ÉDITION LIMITÉE - 3 titres bonus et 2 interludes
Notre avis : Comme son prédécesseur, ce Currency of man est un album de voyage. Mais là où The absence était lumineux, gorgé de soleil portugais et de musiques latines, celui-ci est nourri de blues et de bas-fonds, de guitares sales et de violons tristes. Dès I gonna come, son rythme irrésistible, ses entrelacs de cuivres et de violons, et les guitares puissantes de Preacherman, on sait que ce sera un grand disque. On plonge tête baissé dans un univers d'une richesse, d'une finesse et d'une force qui ne sont pas sans rappeler son compatriote Tom Waits, immense conteur de l'Amérique des laissés-pour-compte. Du haut de ses 30 ans, Melody n'a ni la voix de rocaille ni la bouteille de Tom. Il n'empêche, on pense à lui quand on prend en plein coeur des ballades comme If I ever recall your face et Once I was loved. Melody Gardot vous y parle à l'oreille comme à un confident, son piano vous prend par les sentiments et les violons vous filent un tel frisson. En racontant les autres, elle signe son disque le plus intime et le plus fort. Dans son voyage, rien n'est anecdotique, moyen, tiède. Et on le doit aussi à Larry Klein, le réalisateur de son deuxième album My one and only thrill. En 2009, il avait révélé au monde une grande voix. Avec cet album, il en fait une immense artiste.
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