Résumé :
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Notre avis : L'importance de Duke Ellington comme compositeur essentiel du 20ème siècle, à l'oeuvre gigantesque est d'une évidence ; le pianiste n'est pas en reste, le chef d'orchestre non plus. Ellington, par ces trois facettes, a fasciné sur sept décennies tous ces contemporains autant que les générations qui lui ont succédé. Qu'ils soient boppers (Max Roach, Dizzy Gillespie, Charles Mingus, Thelonious Monk...), free Jazzmen (Archie Shepp, Sun Ra, John Coltrane, Don Cherry, Art Ensemble of Chicago, Steve Lacy...) jazz-rockers (Weather Report, Herbie Hancock...) ou porteurs de ces héritages sous d'autres formes (Lol Coxhill, Louis Sclavis...), ils sont nombreux à avoir été marqués par la contribution faramineuse du Duke à l'histoire de la musique en général et à celle du jazz en particulier. Le pianiste Benoît Delbecq, au sens de l'architecture musicale si précis, ne pouvait que rencontrer l'oeuvre de celui qu'il est communément convenu d'appeler le Duke. Une autre évidence ! Il est un passionné d'Ellington, du pianiste et du compositeur. Travailler son répertoire, c'est à la fois abandonner un peu de timidité face à un tel géant, mais aussi le comprendre mieux, saisir les ponts que cette musique a dessinés pour notre présent. Lorsque Benoît Delbecq reprend Ellington, il ne s'abrite pas derrière le répertoire, il affirme toute son originalité.
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