Résumé :
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Un sax, un violoncelle, une batterie. Et au milieu de tout ça, une musique des extrêmes qui pratique allègrement le grand écart, passant sans complexe d'un élan de tendresse à un tourbillon de rage. D'une mélodie un poil baroque qui s'égraine délicatement jusqu'à enfler en un tonnerre noisy. Un peu de tout ça et c'est pas rien, avec toujours un sens particulièrement juste des alliages sonores et une maîtrise plutôt rare des nuances. Valentin Ceccaldi c'est un peu la nouvelle révélation du violoncelle en Europe. Du jazz expérimental aux grands orchestres classiques, son archet rugueux et ses pizz raffinés illuminent tout ce qu'ils croisent. On le trouve ici avec son grand complice Sylvain Darrifourcq qui lui aussi ne cesse de se faire remarquer ( Emile Parisien 4tet, Q, Akosh S... ) par son drumming imprévisible, qu'il colore à juste dose de quelques touches d'électronique toujours inspirées. Deux instrumentistes tout terrain qui tissent le canevas idéal pour les sax imbriqués de Manuel Hermia, saxo belgissime qui sillone les mondes de la world tout en portant toujours haut et fort le cri primal d'un jazz furieusement libertaire. Tous trois défendent l'idée d'une musique sans frontières, se nourrissant de toutes les musiques. Un jazz d'aujourd'hui comme on dit, réfléchi mais libéré, entre composition minutieuse et dérives sans entrave.
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