Résumé :
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"The Pursuit" est le cinquième album de Jamie Cullum, le premier à sortir en quatre ans. Jamie mélange son héritage musical et un ensemble passionnant d'influences contemporaines. Pour décrire le son de ce disque, il évoque dans une même phrase Cole Porter et Rihanna en passant par Aphex Twin. Jamie est un artiste qui surprend constamment l'auditeur et dont le talent protéiforme lui permet d'être aussi à l'aise sur une chanson de dance que sur un standard de jazz à la production léchée. L'enregistrement de l'album s'est plus rapproché d'un marathon que d'un sprint. Après avoir tourné deux ans avec « Catching Tales » (2005) et reçu un déluge de compliments et de critiques positives pour « Twentysomething » son album précédent sorti en 2003, Jamie décida de s'accorder un break et se tourna vers d'autres projets. A l'automne 2008, Jamie disposait d'un album qu'il s'apprêtait à présenter à sa maison de disque lorsque se produisit l'un des événements les plus étranges de sa carrière. Clint Eastwood lui donna un nouveau coup de téléphone. Il a adoré le concert si bien qu'à la fin il m'a mis le script de « Gran Torino » dans les mains. » La chanson « Gran Torino » - musique par Clint Eastwood et Jamie, texte de Jamie - fut nominée aux Golden Globe. « Love Ain't Gonna Let You Down » est également la chanson qui parvient à synthétiser en une seule phrase le thème qui court à travers tout l'album. Cependant, Jamie ne parle pas uniquement de l'amour romantique qui obsède les journalistes des tabloïds mais également de l'amour de la musique qui rayonne dans chacun des morceaux. « The Pursuit » s'ouvre avec un titre sur lequel on retrouve le Count Basie Orchestra enregistré live au studio de Tony Bennett à New-York et s'achève par un morceau de dance mélangé à un standard de jazz auquel on aurait adjoint des rythmes trip-hop. En dépit d'un talent qui lui a permis de travailler aussi bien avec Carole King, Burt Baccarach et Clint Eastwood qu'avec le phénomène du beat-box Killa Kella et la machine à tubes du hip-hop Pharrell, Jamie préfère écrire des chansons que rechercher la gloire.
Notre avis : Retour du lutin britannique à la voix si joliment fêlée et à la vitalité ambalente. "The Pursuit" commence sur les chapeaux de roue : Jamie Cullum a écrit un nouveau couplet pour une célèbre chanson de Cole Porter, "Just one of those things", une histoire d'amour qui se croyait une simple rencontre... Pour cette entrée en matière, il se paie The Count Basie Orchestra, une des plus efficaces machines à swing en activité. La voix est toujours aussi jeune et séduisante : une voix juste, sympathique, une voix de petit frère gentil et drôle. Et puis Jamie est aussi un pianiste qui déménage. Entre jazz et pop, cet album est à écouter d'urgence.
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