Résumé :
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Toute la philosophie du jazz accompagne ce trio aux couleurs chatoyantes et étonnement percutant. La complicité qui unit François Corneloup à la contrebassiste Hélène Labarrière ne doit rien au hasard. Les deux musiciens jouent en parfaite complémentarité. Que ce soit dans les solos, plus fous les uns que les autres ou dans les morceaux, déclinés dans une sorte de jeu en forme de questions / réponses, soutenus par Simon Goubert à la batterie. Ils embarquent l'auditoire dans des sphères aux limites du rationnel. Décidément ces trois là ont beaucoup de choses à se dire et à nous raconter... Nous sommes certes éloignés d'un jazz académique en effet ce trio ouvre un nouvel espace d'échange dans le jazz tout en en conservant la philosophie. L'éclectisme et la diversité des genres s'inscrivent en constant filigrane de cet album mûrement réfléchi où le travail sur le son est tout simplement impressionnant ! François Corneloup insuffle avec furia les turbulences d'un trajet sans cesse en recherche, de jalons instinctifs captés au flux vif de la musique en repères limpides cueillis dans l'Histoire, sans jamais en entraver le cours des révolutions. Noir lumière, L'être chavire tout entier dans une danse obstinée jusqu'à abolir en nous même ce tourment sourd qui entrave la félicité. Noir Lumière, Les replis obscurs de nos rêves irradiés de fanfares éclatantes et tapageuses. Noir Lumière, À pleines oreilles, fouiller sans crainte le bouillonnement tumultueux de ce siècle naissant, pour extorquer de ses remous opaques les sons d'un proche avenir. Noir Lumière, Les secrets les plus profonds de l'inconscient collectif jaillissant au grand jour en chants si simples, colportés à l'envie. Noir Lumière ! La musique, sublime chahut qui transfigure cette peur sombre qui nous étreint parfois, celle de parler aux autres.
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