Résumé :
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Alain Jaubert raconte les circonstances de la redécouverte des carnets érotiques de Turner ; l'histoire de Ruskin, la « légende » des dessins brûlés. Il rappele les nombreuses anecdotes sur la vie privée du peintre. Nous présentons ces dessins pour la première fois en France et dans leur quasi intégralité ' entre simples graffitis obscènes (très obscènes parfois), académies (plutôt déformées par le point de vue très inhabituel de l'artiste), « reportages » sexuels lors de voyages, scènes nocturnes étranges qui annoncent Degas, etc. Enfin, comme dans le cas de Courbet avec L'Origine du monde et ses fréquentes représentations de cavernes noires et béantes, nous nous demanderons s'il n'existe pas de correspondances étroites entre ces dessins et la fascination de Turner pour les gouffres, les failles, les plis des paysages. D'autant que certains des graffitis les plus érotiques naissent dans les pages de ces carnets parmi de beaux paysages de campagne, de villes et de montagnes. Nous présenterons donc de très nombreuses peintures de Turner, mises en rapport avec ces dessins ainsi que de multiples 'uvres à caractère érotique d'autres maîtres de la peinture (Rembrandt, Courbet, Boucher, Fragonard, Picasso, etc.)
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