Résumé :
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Avec Tasunka witko, Édouard Chevais-Deighton s’attaque à un épisode mal connu de l’histoire de l’Amérique. Certains verront dans l'institution du lieutenant Richard Henry Pratten la chance d'accéder à une hypothétique intégration pour les enfants de Wounded Knee ; d’autres ne percevront qu’une tentative d’annihilation de la culture indienne. La vérité n’est pas aussi manichéenne et renvoie, comme le fait superbement Laurent Galandon avec Les innocents coupables, à nos propres démons. Dans un autre registre, il faut se souvenir que la IIIe République interdisait dans les écoles d’Armorique « de parler breton et de cracher par terre ». De tous temps, les vainqueurs ont cherché à briser les vaincus, que ce soit par la force ou, plus insidieusement, par l’assimilation, notamment culturelle.
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