Résumé :
|
Le héros, Saul Karoo, est l’incarnation de la déchéance nationale : un cinquantenaire bedonnant, riche, cynique, matérialiste «Aller au pressing le samedi était ce que j’avais de plus proche de la religion», fumeur, tellement alcoolisé que l’alcool ne lui fait plus rien, père divorcé d’un adolescent nommé Billy dont il ne s’occupe pas. Son métier, script doctor, consiste à réécrire des scénarios pour les aligner sur les canons hollywoodiens. En d’autres termes, il aseptise et mutile les oeuvres d’autrui pour les faire rentrer dans le moule, en détruisant tout leur charme. Sa vision purement technicienne de l’écriture et de la narration le dispense d’écrire ses propres romans, bien qu’il rumine en secret une variation futuriste sur le mythe d’Ulysse. Cette fois-ci, on le charge de reprendre le nouveau film du vieil Arthur Houseman, monument du cinéma américain. Problème : il apparaît dès le premier visionnage que c’est un pur chef-d’oeuvre, auquel il serait criminel de toucher. Mais surtout...
|