Résumé :
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Un jour qu’il se trouve à New-York, l’auteur voit au cinéma La règle du jeu de Jean Renoir. Surgit alors la question qui est au centre de ce livre, organisée comme une subtile enquête : « qu’est-ce qui, de la France, résonne en moi ? Qu’est-ce qui fait que, à ce pays, je me sens appartenir ?». Porteur de cette interrogation délicate et profonde qu’une récente actualité politique a malheureusement enlaidie, l’auteur a entrepris toutes sortes de petits voyages en France, dans des endroits où il sentait devoir aller, parfois historiques (Bibracte, Varenne, Verdun…), parfois poétiques (un fleuve, une rivière, la ferme où habita Rimbaud…), tantôt dans des villes (Nîmes, Arles, Beaugency, Lorient…), ou encore le long d’un parcours en train, ou d’une frontière. Ce peut être aussi une activité industrielle, un lieu utopique, un jardin, la source de la Loue… Ce que Bailly cherche à dire, c’est une forme de bonheur dans une France qui ne s’enracine pas, qui ne se replie pas, mais qui produit les signes parfois anciens de sa mémoire collective et des plis ou replis de son territoire. C’est un livre de traces, de souvenirs personnels ou empruntés ; c’est un pays avec ses façons de faire, de dire, ses pénétrations étrangères qui participent elles aussi à une culture. C’est un vivre ensemble qui parfois accueille, intègre, mais qui peut aussi rejeter ou se perdre. Non pas une
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