Résumé :
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Enterrée jusqu’à la taille dans un petit mamelon au centre d’une étendue désertique, Winnie dort. A sa gauche, un grand sac noir, à sa droite, une ombrelle. La lumière est aveuglante, infernale, la terre, brûlée. Derrière le mamelon, Willie, son mari, qu’on n’apercevra que par bribes : torse nu, dos, crâne, bras. Jamais de face. Une sonnerie stridente oblige Winnie à se réveiller et à commencer sa journée. Elle fait toutes les petites actions qu’elle peut encore faire (prier, faire sa toilette…) et bien sûr elle parle, elle y va de son « babil » quotidien. Il s’agit pour elle de « tirer sa journée », de meubler le temps entre le réveil et le sommeil. Elle s’adresse à Willie, qui répond de temps à autre par un grognement, la lecture d’une petite annonce, avec une nette prédilection pour les plaisanteries sexuelles. Il ne répond guère aux besoins et aux demandes de Winnie. La satire du couple est certaine. Mais Winnie ne se plaint pas, elle ne cesse de rendre grâce : « Encore une journée divine ! » s’exclame-t-elle.
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