Résumé :
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Le barrissement de l'éléphant, les criailleries aiguës des singes, les hurlements des coyotes, des froufrous affolés de plumes, des terreurs et des cauchemars de bêtes, une girafe au long cou, une vieille dame gorille, des loups pelés encore... Tel est l'univers qui s'agite au-delà de la fenêtre de Lili, la narratrice. Un zoo à côté duquel elle vit, en compagnie de Samuel, professeur de dessin, dans une tranquille sérénité de jeune couple. Jusqu'au jour où elle semble apercevoir un fantôme sous un acacia. Un spectre chargé de souvenirs, qu'elle reconnaît fébrilement : Yoïm, son premier amant, formidable machine à allumer, consumer, écraser. Le spectre devient réalité, en chair et en os, et avec lui surgissent alors dans la conscience et la mémoire l'épreuve du manque et l'attraction sexuelle, avec lui remonte le temps : la mort de la mère, l'absence du père, les premiers émois à l'orée de l'adolescence, l'abandon de soi pour un homme mûr qui a fait de Lili son objet sexuel, soumis, manipulé, vendu parfois, à l'envi.
Au-delà du désir, Les hommes en général me plaisent beaucoup (à la fois titre et confession de la narratrice à l'intérieur de son récit) est tout entier porté par la sensualité. Et c'est aux confins de la folie que se jouera le destin de Lili, entre l'emprise et l'empreinte, l'insurrection et la résignation. Un balancement chaleureux, brûlant, remarquablement écrit par son auteur.
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