Résumé :
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Le 12 octobre 1761, Marc-Antoine Calas est retrouvé pendu dans le magasin de son père Jean Calas, lequel sera accusé du meurtre de son fils malgré des preuves inexistantes. Voltaire, connu pour ses nombreux Contes philosophiques, prend la défense de Calas en publiant un Traité sur la Tolérance. Voltaire apporte les preuves de l'innocence de Calas, pour cela il s'attache à démontrer que le meurtre de Marc-Antoine, par son père, est impossible. Jean Calas étant une personne âgée et fragile de surcroît, il n'aurait pas pu agir seul n'ayant pas la force de commettre ce meurtre. De plus, même si cela avait été possible, il aurait fallu qu'il soit aidé soit par son autre fils, soit par sa femme, soit par sa servante, mais tous n'avaient aucune raison logique d'être les complices du père. Voltaire a donc recours à plusieurs questions rhétoriques pour mettre le destinataire sur le fait accompli, pour l'obliger à réfléchir et mettre en valeur l'absurdité de la décision prise par la justice. Il parvient à prendre la défense de Calas en émettant l'hypothèse d'adhérer à la théorie de la justice, pour encore mieux la réfuter : voilà toute l'habileté de l'auteur. Voltaire ne s'arrête pas là et après avoir pris la défense de Calas et prouvé son innocence, il montre également l'injustice, le manque de compétences, le laxisme de la justice ainsi que sa corruption, par des propos clairs et virulents. Mais ce texte est également une critique de l'intolérance religieuse des Catholiques et ce sont tous les crimes perpétrés au nom de la religion que Voltaire met au banc de la critique. De Voltaire "enquêteur" à Voltaire "accusateur", un combat courageux et une lecture passionnante.
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