Titre :
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Kullervo
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Auteurs :
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Jean Sibelius, Auteur ;
Johanna Rusanen, Interprète ;
Ville Rusanen, Interprète
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Type de document :
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enregistrement sonore musical
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Editeur :
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France : Outhere distribution france, 2019
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Format :
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1 disque compact
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Accompagnement :
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1 livret
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Langues:
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Français
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Index. décimale :
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3.24 (Symphonie, Poème symphonique)
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Résumé :
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Symphonie lyrique en cinq mouvements, ou poème symphonique pour soprano, baryton, choeur et orchestre ? Difficile d'étiqueter Kullervo, oeuvre de jeunesse de Jean Sibelius (1865-1957). Il la créa en 1892, sept ans avant d'écrire ses « vraies » symphonies, et la délaissa par la suite, malgré l'énorme succès de l'oeuvre auprès du public. Heureusement pour nous, il ne détruisit pas la partition, et se contenta d'empêcher, jusqu'à sa mort, qu'on rejoue Kullervo dans son intégralité. Pour le compositeur Éric Tanguy, qui note que Sibelius n'a jamais pu composer d'opéra à sa mesure, Kullervo serait justement « un hyper-opéra, tout le matériau y est, bien que le texte n'apparaisse que dans le troisième mouvement » (1) . Emprunté à l'épopée guerrière du Kalevala, précieux mythe national pour les Finlandais, l'histoire de Kullervo n'a rien d'aimable ni de confortable, et le chef finlandais Hannu Lintu l'entend bien ainsi. Les bois chanteurs, les cordes lyriques et opulentes de l'Orchestre symphonique de la Radio finlandaise ne sont pas là pour nous bercer. À peine ont-ils planté le décor, en prenant appui sur une mélodie d'une sombre séduction, que l'on pressent la tragédie à venir. La tension ainsi créée ne se relâchera pas. L'évocation de « L'enfance de Kullervo » commence par une danse lente et grave, et même si la partition se permet de lumineuses échappées, les brimades infligées au héros expliquent le drame sous-jacent. Tout scintille à l'ouverture du troisième mouvement, « Kullervo et sa soeur », qui introduit les voix humaines (magnifiques Choeur d'hommes national estonien et Choeur Polytech, beaux timbres corsés du baryton Ville Rusanen et de la soprano Johanna Rusanen) sur un somptueux tapis sonore. Une splendeur trompeuse, puisqu'elle relate la rencontre et le viol d'une jeune fille par Kullervo. Lequel, découvrant qu'il s'agit de sa soeur autrefois disparue, entame un chant de désespoir d'autant plus véhément qu'il est scandé par de violents accords orchestraux. Suit un quatrième mouvement instrumental, « Kullervo part à la guerre », d'une ironie grinçante à la rythmique soutenue. Le choeur (funèbre) ne revient qu'au cinquième et dernier épisode, « La mort de Kullervo ». Il y est porté jusqu'au climax final par une musique intense et frémissante, et un chef soucieux de théâtre jusqu'à la dernière mesure. (1) Dans Écouter Sibelius, éd. Buchet-Chastel.
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Note de contenu :
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Kullervo, opus 7 (1892) : i. introduction. allegro moderato (, , , , , ) ; Kullervo, opus 7 (1892) : ii. kullervo's youth.grave (, , , , , ) ; Kullervo, opus 7 (1892) : iii. kullervo and his sister. allegro vivace (, , , , , ) ; Kullervo, opus 7 (1892) : iv. kullervo goes to war. alla marcia (allegro vivace) (, , , , , ) ; Kullervo, opus 7 (1892) : v. kullervo's death. andante (, , , , , )
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