Résumé :
|
Pourquoi se rendre encore à l’heure actuelle à Kingston pour enregistrer un album reggae, quand tant d’instrumentistes talentueux sur tous les continents savent jouer cette musique à la perfection ? La réponse s’impose d’elle-même en écoutant « Human Supremacy », le nouveau disque du Guinéen Takana Zion. « Human Supremacy » est le troisième album que Takana Zion, 35 ans, a enregistré sur l’île natale de Bob Marley. Pour concevoir les deux premiers, « Rasta Government » paru en 2011 et « Good Life » cinq ans plus tard, il n’y avait passé qu’une dizaine de jours au plus. Cette fois, il a voulu s’accorder du temps, prendre plus d’un mois pour donner forme et vie aux onze morceaux dans les locaux incontournables du studio Mixing Lab, l’un des hauts lieux du reggae. Changer de démarche a eu « un grand impact\n» dans la façon d’aborder la musique, juge Takana. Il s’est imprégné plus en profondeur des vibrations du pays. Lui que l’on surnomme le « Sizzla africain » depuis ses débuts discographiques au Mali en 2007, en raison de son style vocal, s’est lié d’amitié au fil des années avec celui qui fait donc figure de référent, Sizzla Kalonji. Les deux artistes se sont associés sur un titre : Energy, l’un des moments forts de « Human Supremacy ». Encore un morceau au groove particulièrement efficace! Intituler son album « Human Supremacy » est un moyen pour Takana de rappeler que « l’être humain a été mis par le créateur au-dessus de tout, il est responsable de tout ce qui lui arrive ». Lui qui a grandi dans une famille musulmane affirme s’être « libéré de la religion depuis 17 ans » tout en ayant confiance en « l’existence d’une force supérieure ».
|