Résumé :
|
Entre impressionnisme et japonisme, des spectacles d'ombres du Chat noir aux aquarelles glanées aux « détours du chemin », l''uvre d'Henri Rivière (1864-1951) est tout entier voué à restituer les « aspects de la nature » au fil des heures et des saisons. Ses séries aux titres évocateurs, La Féerie des heures, Paysages bretons, La Mer, Au vent de noroît, Paysages parisiens, Les Trente-six Vues de la tour Eiffel', témoignent de sa vision à la fois poétique et synthétique de la nature, nourrie par les paysages urbains de la capitale où il habite et les sites intemporels des côtes bretonnes qu'il arpente à la belle saison. Grâce à l'enrichissement de ses collections par la dation, en 2006, du fonds d'atelier de l'artiste, la Bibliothèque nationale de France rend ici hommage à un coloriste hors pair, unanimement reconnu à la fin du XIXe siècle pour ses innovations dans le domaine de l'estampe en couleurs. Cet ouvrage qui présente la diversité des modes d'expression d'Henri Rivière (gravures sur bois, lithographies, eaux-fortes et aquarelles), témoigne de l'ampleur de ses recherches dans le domaine des arts graphiques. En regard des 'uvres achevées, une sélection de travaux préparatoires et d'estampes japonaises, issues de sa collection personnelle, permet d'approcher au plus près le processus de création de l'artiste. En introduction au catalogue, les essais de Jocelyn Bouquillard, Philippe Le Stum, Catherine Méneux, Monique Moulène et Valérie Sueur-Hermel sont autant d'éclairages complémentaires sur un peintre-graveur injustement oublié, lui restituant son véritable rôle au sein de l'histoire de l'art des dernières décennies du XIXe siècle.
|