Résumé :
|
Les citoyens, les journalistes, les politologues n'ont pas compris : pourquoi M. Strauss-Kahn a-t-il fait exploser sa candidature à la présidence de la République alors qu'il paraissait élu d'avance ? Pourquoi M. Sarkozy a-t-il promis, contre toute vraisemblance, d'être « le candidat du pouvoir d'achat » ? Pourquoi a-t-il inauguré son mandat par un cocktail m'as-tu-vu au Fouquet's ? Pourquoi s'est-il fait passer pour « le président des riches » ? Nulle explication, ni au bistrot, ni sur Internet, ni dans les médias, encore moins dans les livres savants. C'est que nous sommes victimes d'une étrange illusion. Considérant l'agitation qui s'empare de la classe politique à la veille de chaque scrutin présidentiel, nous en concluons trop vite que le projet majeur de nos dirigeants est d'accéder au pouvoir ou de s'y maintenir. L'objectif profond des hommes politiques n'est pas de s'installer à l'Élysée ni de gagner une majorité à l'Assemblée : leur objectif profond n'est pas la victoire mais la défaite. Comment expliquer, sinon, tant d'erreurs de la part de gens si intelligents ! Le pouvoir est un insupportable fardeau ; l'opposition une situation de rêve. Michel-Antoine Burnier, journaliste et écrivain, fut l'un des fondateurs d'Actuel. Collaborateur à divers journaux, de L'Express à Libération en passant par Les Inrockuptibles, il a publié une trentaine de livres - essais, biographies, satires politiques, romans historiques et parodies littéraires (avec Patrick Rambaud) - dont Le Testament de Sartre et Le Journalisme sans peine. Il y a plus de vingt-cinq ans, une édition de Que le meilleur perde consacrée à François Mitterrand, en collaboration avec Frédéric Bon (1943-1987), a dépassé les 120 000 exemplaires, une autre, il y a quatorze ans, raconta les mésaventures de Jacques Chirac. Voici enfin la version destinée à Nicolas Sarkozy.
|