Résumé :
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Le terrible exode des Rohingya – « un génocide » selon l’ONU - vient de remettre la Birmanie qui s’ouvre chaque année un peu plus aux Occidentaux, sous les feux d’une actualité cruelle. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de force de l’état du Myanmar vers le Bangladesh. Des massacres ont été perpétrés par l’armée birmane et des bouddhistes contre des femmes et des enfants. Effarée, l’opinion internationale et la communauté diplomatique paralysée par le soutien de la Chine et de l’Inde au gouvernement birman, assistent une fois de plus impuissantes à un crime contre l’humanité. La situation est d’autant plus incompréhensible que désormais Aung San Su Kyi est à la tête de la Birmanie avec le titre de conseillère d’Etat c’est-à-dire de chef de l’Etat. Aujourd’hui, les chancelleries, les gouvernements, les intellectuels, les ONG réclament que la Dame de Rangoun soit destituée de son prix Nobel de la Paix. L’Occident en avait fait une icône, elle est devenue un monstre. La fée s’est transformée en sorcière. Comment la Birmanie est-elle parvenue à engendrer cet apocalypse ? Pour comprendre l’exode des Rohingya, Bruno Philip qui a rencontré Aung San Su Kyi s’est intéressée à la psychologie de cette femme longtemps persécutée par la junte militaire, assignée à résidence, éloignée de son mari britannique, le tibétologue Michael Aris, à l’enterrement duquel elle ne put même pas assister et de ses enfants. Cette Antigone bouddhiste est tout d’abord la fille de son père, son grand amour méconnu. Elle avait 2 ans quand le général Aung San, architecte de l’indépendance, fut assassiné par un rival. Or rien...
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