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Résumé :
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Jules Bénard invite à un voyage initiatique, celui qu'ont vécu les jeunes réunionnais des années 1950 – 1960. Jules Bénard choque et perturbe ? C'est parfois exact ! "Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience" nous rappelait René Char. Jules ne cherche pas à imposer ses Mémoires. Il nous en offre le recueil, dans un amoncellement réjouissant qui nous les restituent si proches. Avec cette truculence et même Cette grivoiserie qui ne parvient jamais à cacher sa sensibilité, il insuffle à ses souvenirs une générosité sans pareille. Toute la vie vient s'y bousculer : personnages connus, figures oubliées, lieux mythiques, portraits empreints de tendresse et de mélancolie. Univers encore si proche et déjà disparu, d'images, de sensations, de saveurs, d'odeurs, d'excitations et d'émois. C'est personnel, c'est subjectif. C'est ce qui nous touche. On n'a pas à faire au travail d'un historien pédant et prétentieux. Juste à l'évocation subjective qui renvoie chacun à ses propres réminiscences, chargées de ses propres émotions. De sa nostalgie et de ses regrets. De ses bonheurs retrouvés et de ses chagrins enfouis. Entrer dans les souvenirs de Jules Bénard, c'est y retrouver la tendresse et la passion de l'écrivain, un personnage de caractère, que l'existence, en se gardant bien de le ménager, a rendu grand et attachant. A. J.
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