Résumé :
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«Jouant de tous les registres, depuis les mètres traditionnels jusqu'au poème figuré, jamais Apollinaire n'a montré dans son expression une telle audace et une telle invention .Ni dans son inspiration. Amant persuadé que le vice n'entre pas dans les amours sublimes il chante la joie et la douleur des corps sans oublier que "le corps ne va pas sans l'âme", à la fois rêvant d'un inaccessible absolu et acceptant les partages les plus dérisoires. Soldat vivant au jour le jour les misères des premières lignes, il a le courage de contempler l'insolite beauté que suscite la guerre, et de la dire. Mais dans la magnificence de l'amour comme dans l'émerveillement qu'il ressent, artilleur, sur la ligne de feu, il reste, proche de nous, l'homme qui sait sa faiblesse et le prix de l'attente : je donne à mon espoir tout l'avenir qui tremble comme une petite lueur au loin dans la forêt.» Michel Décaudin.
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