Résumé :
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Quelques mois après la sortie de l'excellent U.F.O.F., le quatuor américain est de retour avec Two Hands, deuxième album cette année pour Big Thief. Une fois de plus, le groupe produit une musique indie de toute beauté, entre folk et rock, aux textes poétiques à souhait, entre douleur et douceur. Formé en 2015, Big Thief est composé d'Adrienne Lenker au chant, Buck Meek à la guiatre, Max Oleartchick à la basse et de James Krivchenia à la batterie. Lors de la signature sur 4AD, Adrianne Lenker expliqua qu'ils avaient assez de maquettes pour sortir deux album, le premier U.F.O.F. serait 'céléste', et le second Two Hands serait 'crasseux', moins fignolé, enregistré dans les conditions de live. C'est ainsi que le groupe s'est embarqué en direction de Sonic Ranch situé dans la ville texane de Tornillo aux bords du Rio Grande pour y enregistrer ce magistral nouvel album. Diponible en version CD digipack et en version vinyle.
Notre avis : Avec leur troisième album U. F.O. F. , Big Thief a atteint les sommets de la popularité en matière d'indie rock américain de cette décennie. Le quatuor de Brooklyn mené par la plume toujours aiguisée et touchante d'Adrianne Lenker continue de gravir échelon sur échelon avec cet opus extra-terrestre à un point que l'on pensait qu'ils profiteraient de ce succès. Sauf que surprise, ils reviennent cinq mois plus tard avec déjà leur quatrième opus Two Hands. Une fois de plus, on se laisse emporter par la voix d'Adrianne Lenker et par ses textes toujours poignants et imagés qui sont parfaitement mis en valeur. On peut citer des morceaux indie folk toujours aussi magiques comme Forgotten Eyes qui suit ainsi que Two Hands et Those Girls qui n'en finissent plus de nous émouvoir même s'ils pourraient trouver leurs places sur des albums comme Capacity. Et plus le temps passe, plus il y a de l'électricité dans l'air avec les morceaux plus rocks que sont Shoulders ou le monument Not,où Adrianne Lenker se lâche définitivement au niveau interprétation avec en prime un solo de guitare endiablé au point que l'on entend des amplis. De quoi rappeler les moments électriques mais riches en émotion de Masterpiece. Et après la tempête revient le calme avec la mélancolique ballade acoustique nommée Wolf ainsi que la virée vers la route 66 de Replaced et la conclusion folk nommée Cut My Hair. Donc oui, Two Hands est différent de son frère jumeau car on y trouve de la spontanéité et un côté terre-à-terre mais ils restent semblables en raison de leur flot d'intensité et d'émotions qui se dégage sur ces dix titres. Une fois de plus, Big Thief a fait ses preuves avec deux grands disques de l'année 2019. Pari réussi pour le quatuor de Brooklyn
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