Résumé :
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Cet album, quasiment achevé au moment où Rachid Taha passait de l'autre côté du miroir, peut s'entendre comme le flash-back qui traverse l'esprit de celui qui affronte sa dernière heure. Je suis Africain compile les meilleurs moments de sa carrière et présente un inédit qui donne son titre à l'objet. On y retrouve intacts l'esprit, la poésie et les ingrédients stylistiques qui ont nourri l'oeuvre de cet artiste unique et indispensable à son temps. Cet album en forme de retour aux sources est le fruit d'une connivence avec Toma Feterman, pilier des formations balkano-punk La Caravane Passe et Soviet Suprem, et accoucheur de ces ultimes chansons. On entend l'écho du leader engagé de Carte de Séjour dans le rythm'n'blues oriental d'ouverture (Ansit), où il pourfend les fachos en arabe dans le texte. Puis Aïta souligne le courage des migrants. On retrouve aussi le gardien de l'esprit de la chanson franco-maghrébine façon Mazouni (Ecoute-moi camarade) avec Minouche, ainsi que le pionnier de l'électro-rock arabe avec les brûlots Andy Whaloou et Like a Dervish.
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