Résumé :
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Hugues Aufray n'a jamais chanté d'autobiographie, mais il a voulu dessiner d'un seul trait le chemin parcouru, comme un autoportrait. Il a donc enregistré Troubador (since 1948), album qui le raconte mieux que ne le ferait la meilleure compilation. Il a donc voulu un disque de standards et de chansons moins connues qui racontent son travail d'importateur : "Du nord-américain, du brésilien, de l'espagnol. Je suis un passeur, j'ai toujours rapporté des chansons de mes voyages." Le répertoire est étourdissant et le casting donne le tournis : Françoise Hardy pour le romantisme sixties de "Quand j'entends siffler le train", Jimmy Breaux de BeauSoleil à l'accordéon de "Prends la vie comme telle", l'étourdissante violoniste Sarah Watkins de Nickel Creek sur "Les portes du pénitencier" titre adapté par Hugues pour son ami Johnny Hallyday) et Herb Pedersen et Pat Sauber de Loafer's Glory aux guitares et banjo pour faire partir Santiano en bluegrass, Alvin Chea de Take 6 pour emmener les "On est les rois", l'accordéon de David Hidalgo de Los Lobos pour "Dès que le printemps revient". Et puis John McFee des Doobie Brothers, le Français d'Amérique Freddy Koella (Bob Dylan, Willy DeVille, Francis Cabrel, Doctor John, ou Dick Annegarn à son CV), et çà et là des aventuriers de la musique comme le contrebassiste Sebastian Steinberg (ex-Soul Coughing) ou l'harmoniciste Charlie McCoy (le seul musicien à avoir joué avec Elvis Presley, Bob Dylan et Yvette Horner). Mais on ne cède pas à Troubador since 1948 uniquement parce des chansons superbes sont défendues par des interprètes d'exception.
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