Résumé :
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Né à Bobo Dialaso - une petite ville du Burkina Faso - de parents sénégalais, Cheikh Lô a grandi dans un environnement pluri-culturel. Adolescent, il apprend la guitare et la batterie en autodidacte, puis abandonne ses études pour devenir batteur. En 1978, il quitte le Burkina Faso pour Dakar et joue dans différents groupes sénégalais. Ensuite, en 1984, il se retrouve à Paris où il participera entre autres à quelques sessions pour Papa Wemba. Adepte de la confrérie musulmane des Mourides (dont le mot d'ordre est : "Travaille comme si tu ne devais jamais mourir, et prie comme si tu devais mourir demain") Cheikh Lô a le goût du travail acharné. Pour souligner son appartenance à cette confrérie très active au Sénégal, il en a adopté les signes de reconnaissance actuels : dreadlocks et habits colorés. En 1990, son travail est récompensé : le titre "Doxandeme" gagne l'Award du meilleur nouveau talent. Les années suivantes sont plutôt creuses car Cheikh Lô tient à enregistrer avec de vrais musiciens et non avec des samples. Mais rien à l'horizon. C'est ainsi que son album "Né La Thiass" restera au fond de sa poche pendant près de deux ans. En 1994, Youssou N'Dour qui écoute la démo est immédiatement intéressé. Accompagné par de grands musiciens tels qu'Omar Sow ou Mbaye Dieye Faye, Cheikh Lô enregistre dans le studio de Youssou qui produira le disque. L'album enflamme alors Dakar grâce à un étonnant mélange acoustique/électrique. Ses chansons, teintées de rythmes Mbalax et latins, sont profondément marquées par la religion et rendent hommage au prophète Cheikh Amadou Bamba, l'initiateur de la confrérie mouride.
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