Résumé :
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TINARIWEN, le groupe mythique de blues touareg, revient avec son huitième album Elwan. Composé de 12 morceaux évoquant l'Adrar des Ifoghas, leur désert chéri devenu zone de conflit, ce nouvel opus est fort en émotion et d'une rare sensibilité. Au fil des chansons se dessine un pays désormais disparu qui a rendu l'exil nécessaire. Le titre de l'album, Elwan - Les Eléphants - est une métaphore poétique pour décrire ceux qui ont tout détruit sur leur passage : la bienveillance, le respect, les traditions, laissant désomais place à un sentiment de tristesse et de désolation. Pour Elwan, TINARIWEN s'est doté d'une nouvelle formation faisant dialoguer deux générations : si les guitaristes Ibrahim, Abdallah et Hassane sont toujours présents, Eyadou (basse), El Aga (guitare), Sarid (percussions) et Sadam viennent insuffler un vent de jeunesse. Le tout forme un formidable mélange, fort de guitares américaines complétant les guitares ishumars - nom du style musical dont TINARIWEN est le précurseur - pour un résultat funky et puissant. En somme, Elwan est un disque d'une rare force, aussi bien musicale qu'humaine. Pour les fans de Tamikrest et de Terakaft.
Notre avis : Tinariwen est un groupe de musique, originaire de Tessalit au nord est du Mali, dans l'Adrar des Ifoghas. Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touarègue. C'est ce que l'on peut appeler le blues touareg, car comme le blues, il a été créé dans l'exil et la souffrance. Les deux leaders du groupe sont Ibrahim ag Alhabib Abraybone et Alhousseini ag Abdoulahi Abdallah , mais il faut considérer Tinariwen comme une grande famille d'artistes touaregs, un mouvement culturel et un courant musical. Les Tinariwen ne constituent pas une formation figée, les artistes y participent à leur guise. Certains, comme Mohamed ag Itlal dit le Japonais , contribuent à l'aventure grâce à leurs compositions, mais ne souhaitent pas venir faire les tournées mondiales.
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