Résumé :
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Dès sa naissance, le cinéma est voyageur : attraction foraine avant de se muer en 7e art, fenêtre sur le monde, il embarque le spectateur dans des voyages immobiles. Que reste-t-il de ces origines voyageuses ? On retrouve souvent aujourd'hui à l'écran des voyages verticaux vers un ailleurs intérieur ― utopique ou uchronique ― : chez Walter Salles, Atom Egoyan, Ismaël Ferroukhi,Tommy Lee Jones, Sean Penn ou dans les séries télévisées qui jouent sur un autre paysage, celui de la mémoire du spectateur. A contre-courant des rêves des hippies, pourtant à l'origine du road movie, les films de route vont parfois de pair avec la quête d'une place dans la société ; partir Into the Wild pour mieux revenir, tel semble être l'itinéraire des nouveaux Don Quichotte, toutes cinématographies confondues. Les analyses réunies dans ce volume se penchent sur la persistance du road movie ainsi que sur sa réactualisation, en parcourant le cheminement, les bifurcations et les voies de traverse suivis par le genre.
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