Résumé :
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Le 9 novembre 1918, Guillaume Apollinaire nous quittait. À l’occasion du centenaire de cet immense poète, Carole Aurouet appréhende un aspect peu exploré de son œuvre : le cinéma. En effet, sa relation avec ce dernier est dense et passionnante. Très tôt, Apollinaire se rend dans les salles obscures, il publie des textes sur le cinéma, il l’insère dans son œuvre littéraire et il finit par passer à l’acte en écrivant à son tour pour ce moyen d’expression qui a vu le jour en 1895. Après ce texte éclairant, cet ouvrage exceptionnel offre aux lecteurs les manuscrits originaux dans leur intégralité, avec leurs annotations, leurs ratures et tous ces détails, fruits de la création artistique. Précieusement conservés à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, ces documents extraordinaires sont pour la première fois tous reproduits en fac-similés. Le premier est un scénario écrit en 1917 avec André Billy : « La Bréhatine ». Cinéma-drame. Le second, inventé dans un petit cahier, est inachevé et ultérieur : « C’est un oiseau qui vient de France », une adaptation de Jules Verne. La découverte de ces scénarios constitue un événement exceptionnel, que ce soit pour les amoureux de la poésie d’Apollinaire que ceux de cinéma, et les amateurs de culturel de manière générale. À l’approche du centenaire de la mort d’Apollinaire, deux jours avant l’armistice de la Première Guerre mondiale, à laquelle il avait pris part, écrivant de magnifiques poèmes depuis le front, dont les Poèmes à Lou). Témoin de la grande guerre, poète de génie, c’est ici sous un autre angle, presque inconnu, qu’est analysé Apollinaire, par Carole Aurouet, docteure en Littérature et civilisation françaises et latines et maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Spécialiste des relations entre littérature et cinéma, et plus particulièrement du lien entre poètes et cinéma, celle-ci apporte ici un regard saisissant et précis sur les deux scénarios d’Apollinaire et son rapport au cinéma. Replaçant Apollinaire et ses scénarios dans le contexte littéraire et artistique (mais aussi social) de l’époque, Carole Aurouet nous permet de découvrir de la meilleure des manières ces deux formidables créations du poète.
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