Résumé :
|
Brice Guilbert ne retient pas tant la violence du cyclone que celle de la déréliction familiale qui l'a poussé à quitter la Réunion de son enfance. Plongeant dans ses souvenirs, il livre une autobiographie musicale douce-amère composée de morceaux courts, à peine trois minutes pour la majorité des titres qui, à la manière des rafales arrachant les tôles pour ne laisser que des charpentes de cases malmenées, se débarrassent du superflu pour isoler un sentiment, une scène, des restes du passé. Brice Guilbert imprègne tout ce qu'il touche d'un remarquable spleen. L'exercice d'un premier album tout en créole l'a plongé plus sûrement encore dans son enfance réunionnaise, cristallisant les décors de l'île, le temps de la famille unie et des sentiers tamarins. Firinga insufflerait presque le désir d'une saison cyclonique mouvementée, qu'on puisse se plonger dans ce calme d'entre deux tumultes, dans cet œil du cyclone. Copyright 2016 L'Azenda
|