Résumé :
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Représenter la Terreur apparaît comme une gageure à laquelle se sont confrontées dramaturgies et mises en scène parfois formellement audacieuses et souvent politiquement marquées, à rebours de la politique-spectacle commémorative ou des industries du divertissement, mais en nombre restreint. C'est pourtant le défi relevé par certains hommes de théâtre adoptant, depuis la réaction thermidorienne des années 1795 jusqu'au début du XXIe siècle, des postures ambivalentes sur l'événement historique, entre fascination, héroïsation, sidération et effroi. Un tel dispositif esthétique et idéologique tranche avec le discours officiel de convenance sur l'héritage révolutionnaire, mais également avec les fictions patrimoniales consensuelles. Confrontant interprétations et divergences, hommes de théâtre, artistes, conservateurs et spécialistes d'histoire, de théâtre, d'esthétique, de philosophie, de sciences politiques ou de littérature sont réunis dans un volume rassemblant considérations dramaturgiques, analyses de spectacles, inventaires de fonds documentaires et débats autour de la question de l'articulation entre spectacle vivant et Terreur et de son régime de performativité au sein d'un théâtre délibératif, sinon participatif
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