Résumé :
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Cinquante ans de recherches universitaires, depuis l ouvrage fondamental d Yvan Debbasch, Couleur et liberté. Le jeu du critère ethnique dans un ordre juridique esclavagiste, ont paru mériter un bilan des travaux opérés sur cette question omniprésente de la couleur comme élément ségrégatif dans les sociétés d Outre-Mer. Même si, en effet, l abolition de l esclavage énoncée en 1794, devenue définitive en 1848, paraît avoir réglé le problème au plan du droit, les analyses poussées entre les Îles d Amérique et celles de l océan Indien ont révélé autant de situations différenciées, en arrière-plan du discours politique, par les choix économiques et les pratiques locales. La situation est apparue contrastée, de Saint-Domingue et des Petites Antilles où la moindre marque de métissage renvoyait à un statut d infériorité celui qui, même libre, ne cessait de subir les effets du « préjugé », aux Mascareignes où un substrat fondamentalement différent a créé d autres distinctions.
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