Résumé :
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"Élevé en Guadeloupe dans le gwoka, la biguine et la tradition haïtienne, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart fait partie des saxophonistes majeurs et des plus innovants." Fip Hazzan est une création de jazz qui embrasse la musique liturgique juive, des séquences d'improvisation et des rythmes envoutants. Le titre Hazzan signifie cantor ou chantre dans la tradition juive. Il m'est venu du commentaire d'un rabbin après mon interprétation de Adon Olam en jazz duo pour la Fondation du Judaisme Français en 2008. Il me dit: "quand vous jouiez, vos notes étaient comme les paroles d'une prière. Vous étiez comme un Hazzan sur votre saxophone". Cela se passait 3 ans après la mort de mon père, et j'ai dès lors décidé de créer en sa mémoire un projet autour du jazz et de la Hazzanout (l'art de chanter des prières juives). Aussitot les premiers arrangements élaborés, il m'est clairement apparu que ces mélodies anciennes et puissantes se prêtaient à des harmonisations impressionnistes, et se mariaient naturellement aux rythmes de la diaspora africaine des USA, Afro-caraibes, Gnaouas. Muni de cette charpente fondatrice, j'ai approfondi mes recherches des traditions juives d'Europe, du moyen Orient et d'Afrique du Nord en sélectionnant des chants de couleurs diverses, afin de créer une fresque mystique et vigoureuse. Dans l'Etoile du Matin, mon père décrit un personnage qui -tout comme moiest un jazzman juif et noir d'origine. Il refuse d'etre libellé comme étant moitié juif moitié noir, mais se dit etre 200%: 100% juif et 100% noir. J'espère que Hazzan fera honneur a cette conception de mon identité juive comme le fruit épanoui d'une polénisation croisée et universelle. Jacques Schwarz-Bart "Cette musique n'est pas de la magie noire, plus ou moins folklorique, mais bien une musique sacrée avec ses codes strictement musicaux, ses modes proches de ceux du jazz, ses mesures irrégulières propices au swing. Nourrie de voix et de paroles, cette musique nous touche en plein coeur." Télérama
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