Résumé :
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Notre avis : A 82 ans, Leonard Cohen sort son quatorzième album, You want it Darkerun, album crépusculaire teinté d'une divine mélancolie. Est-ce le testament d'un poète ? Ne pas oublier les anciens. Pas encore. Alors qu'on parle non-stop de Bob Dylan et de son (controversé) prix Nobel de littérature, son grand ami, Leonard Cohen, sort You want it Darker. Un album de neuf titres, à l'ambiance crépusculaire produit par son fils, Adam. Peut-être son dernier album, on ne l'espère pas mais lui-même semble annoncer qu'il est prêt à partir. Il le répète d'interview en interview : il n'a pas peur de la mort, il l'attend même et dans ses chansons d'une poésie qui ne sort uniquement que de la plume de cet homme-là, il susurre de cette voix nicotinisée, qu'il "quitte la table", qu'il est "hors-jeu". Il s'adresse directement à Dieu, s'il existe, en lui signifiant "je suis prêt". Pas nous. Toutes les chansons sont baignées de spiritualité. Il parle de tentation du Diable et de péché, de mort et d'éternité. De repentance. Un album teinté d'une divine mélancolie, d'une obscurité éblouissante, d'une élégance morbide étrange. Cet album, il le voulait très orchestré. C'est le contraire. Les ballades sont composées que de mélodies simples où les instrumentations légères entourant sans jamais étouffer la voix d'outre-tombe du poète canadien. Le dosage est parfait. Leonard Cohen nous livre un album funèbre et magistral.
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